Au bout du rouleau?

Grosse semaine...

Je brasse plein de chose à bien des niveaux de ma vie c'est temps-ci. À un point tel que je me demande si je ne suis pas en train de tout foutre en l'air ... Ce serait vraiment mon genre...

Je réalise à quel point une compé vient nous chercher, vient nous débalancer. Dans mon cas, extrême dans mes extrêmes, je me suis donnée corps et âme pendant deux ans. Comme une torpille, je me suis dirigée vers mon objectif sans même jeter un oeil à côté. Aujourd'hui, je commence à voir que j'aurai payé bien chère mon top 5...

Je ne regrette pas de l'avoir fait, toute réussite à son prix, et je retournerai en 2011 comme prévu. Je réalise tout simplement que je devrai mieux m'outiller. Pas pour la préparation, pour ça y'a coach qui fait une sacré bonne job... Je parle du post-compé... Le moment où psychologiquement et physiquement nous sommes dans le creux de la vague...

Mon neurologue m'avait bien averti que le plus difficile pour moi ne serait pas la préparation mais la récupération. "Tu seras probablement plus fatiguée et tu auras probablement plus de difficulté à remonter la pente qu'une personne sans SP. La vague sera peut-être plus creuse et plus longue que pour d'autre..." m'avait-il dit avant ma première préparation. L'an passé tout a bien été mais je crois que je frappe le creux de la vague là, maintenant... Et le creux est vraiment creux...

Je suis positive malgré tout et j'ai le moral. Loin de moi les idées noires. Je suis juste devenue très intolérante aux petits irritants quotidiens et j'ai un GRAND besoin de changement. Au point où je suis à tout sacrer par-dessus bord pour retrouver un équilibre psychologique. Mais, j'ai de bref moment qui me font douter de l'efficacité de ma méthode! Alors aux grands maux les grand moyens, j'ai décidé d'aller voir un psychologue. Quelques personnes autour de moi ont prises cette décision et je crois que ce sera la meilleure pour moi aussi. Ainsi, je jetterai par-dessus bord ce qui me détruit et je reconstruirai ce qui est bon pour moi. Je me suis tellement dévouée et blindée contre mes émotions pour les compés que j'a maintenant besoin de laisser mon centaure galoper, que j'ai besoin de me retrouver dans la spontanéité, sans le carcan sévère de la routine de la pré-compé. Vivement mon année sabbatique... Je sais au moins que ça, c'est une excellente décision.

Comme je disais à coach, de ma qualité un défaut, avec moi c'est tout ou rien. Alors j'optais pour le "tout" vu que je ne me sentais plus bien, trop fatiguée. "Tout" à la poubelle... Je suis une fille d'action, qui règle tout par grande décision, qui a besoin de bouger, de s'exprimer, de galoper! Alors, j'ai mis de l'action dans ma vie... Mais je ne crois pas que ce soit bien ni sain... Alors le psy m'aidera à démêler le bon du pas bon...

La compé a d'excellents côtés, ses côtés qui nous rendent accro; le challenge, la drive, l'objectif à atteindre, le dépassement de soi, la mise à l'épreuve, le sentiment d'accomplissement... Elle en a aussi de moins bons. Je suis accro a ses effets positifs comme une drogue et j'en ferai d'autres pour sûr. Mais pour les bons côtés, nous n'avons nullement besoin d'outils. Pour les moins bons, il faut savoir, apprendre à les gérer. Comme il n'y rien de parfait, rien qui n'a pas son petit côté négatif, ce n'est pas un obstacle qui m'empêchera de retourner sur le stage. Je ne fais qu'ajouter à mon expérience, ajouter une corde à mon arc... Et je ne serai que plus forte encore...

Je crois profondément que d'être fort c'est de voir, d'accepter et de prendre les moyens contre nos faiblesses. Je travaille donc à être forte...