La journée qu'on découvre que notre machine tourne pas rond, on panique. Le ciel nous tombe sur la tête et le soleil vient de s'éteindre. Moi qui est une fille dynamique et hyper active, on m'a dit que je devais prendre la vie du bout des doigts. "QUOI!!!!! Ça se peut pas, c'est pas mon dossier!" que j'ai dit à la pauvre infirmière qui a fait une gaffe en me disant le diagnostique avant le doc... Pauvre elle... Moi, je marche vite, je conduis vite, je pense vite, j'en demande beaucoup, je suis exigeante envers moi et les autres, je veux être au top, je veux le meilleur, j'entraîne des chevaux, je suis à temps plein sur la ferme et là... je devais tout changer et devenir une autre que moi, je devais me contenter de peu et même de rien pour être heureuse. Il y a l'Épée de Damoclès qui pend....
Il y a différente forme de SP qui va de très agressive à très passive mais l'une comme l'autre demande d'être prise au sérieux. Impossible de diagnostiquer la forme qui nous atteint au départ sauf en regardant les choses évoluer avec le temps. Mais, les changements psychologiques arrivent d'eux-mêmes dès que l'on est courant... J'ai changée... Pour le mieux ou pour le pire, je sais pas. Une urgence de vivre difficile à suivre pour ceux qui partage, ou partagait, ma vie et qui a complètement redessiné mon chemin; hein Dan?!
Aujourd'hui, avec le temps, je sais des plus chanceuses parce que ma SP est plutôt passive. Depuis 2001, j'ai fais 2 poussées relativement faibles et je m'en suis remise à 100%. Je ne prends aucuns médicaments mais je prends soin de moi. Je marche toujours aussi vite et je conduis aussi vite. J'ai toujours mes rêves que j'ai la chance de réaliser mais je reste toujours sur mes gardes. L'Épée de Damoclès pend...
Ma vie est belle et trippante. J'accepte cette maladie parce qu'elle me fais apprécier les bons moments et mes petites victoires... Par exemple le Championnat Canadien de bodyfitness! Mon contrat initial avec Marc, mon coach, était que je voulais essayer de monter sur le stage au moins une fois dans ma vie. Comme c'est délicat de marier cette maladie et ce sport, on me l'avais fortement déconseillé jusqu'à l'an passé... Maintenant c'est ok à la condition de tout arrêter même s'il ne reste que quelques jours avant la compé si je sens que ça tourne pas rond... Alors, comment pensez-vous que je me suis sentie sur le stage du Championnat Canadien à Vancouver avec les 105 meilleures filles... crevée!!! hahahahaha! Sans blague, une 11e place qui valait une première!!!! Mais, il y a toujours cette fichue Épée de Damoclès.........
2 commentaires:
Bonjour Lisane,
Je souhaiterai, si tu en es d'accord, te consacrer un petit billet sur mon blog ; en effet, concilier body-building et SEP n'est pas commun... Peux-tu me contacter par l'intermédiaire de mon blog (je n'ai pas trouvé de lien "contact" sur le tien).
Merci et à très bientôt, je l'espère.
Moi aussi, j'ai cette fameuse épée de Damoclès qui traine au-dessus de moi. Je suis, comme toi, toujours aussi dynamique et je marche toujours aussi vite. Bien des choses ont changé depuis le diagnostic, mais surtout sur ma façon de voir la vie. Et tout ce que je peux dire, c'est que je ne veux plus en perdre une miette. Le sport, ma plus grande thérapie. Je suis même entrain de faire ma formation pour devenir Instructrice de fitness. Avec pleins d'autres ambition derrière. On a une SEP, oui et alors... On profite un max et on aurait tord de ne pas en profiter. ;-)
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